Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle étape majeure dans la réglementation des diagnostics de performance énergétique (DPE) est entrée en vigueur. Cette réforme vise à accélérer la transition énergétique des logements en renforçant les critères d’évaluation et les obligations des propriétaires. Découvrez les principaux impacts de cette évolution sur le marché immobilier et comment anticiper ces changements.
1. Des DPE désormais opposables pour tous
Depuis plus d’un an, le DPE est pleinement opposable à tous les biens immobiliers, quel que soit leur usage ou leur ancienneté. Cela signifie qu’en cas d’erreur dans le diagnostic, l’acquéreur ou le locataire peut se retourner contre le vendeur ou le bailleur pour demander réparation, qui à leur tour peuvent se retourner contre le professionnel qui a réalisé le diagnostic (attention : l’Acquéreur ou le locataire ne se retourne pas contre le diagnostiqueur mais bien contre le propriétaire/bailleur).
→ Impact pour les propriétaires :
Il est essentiel de faire appel à des diagnostiqueurs certifiés et de veiller à la fiabilité des données pour éviter toute contestation future.
2. Interdiction progressive de la location des passoires énergétiques
Les logements classés G et F dans le DPE sont dans le viseur des nouvelles réglementations. À compter de 2025 les logements classés G seront interdits à la location dans plusieurs régions à forte tension énergétique.
Cette mesure sera progressivement étendue jusqu’à l’interdiction totale des logements classé en F dès 2028.
Pour la classe E, cette interdiction serait en vigueur à compter de 2035.
→ Impact pour les investisseurs : Les biens énergivores perdent de leur attractivité, à moins d’être rénovés pour améliorer leur classification. Les travaux de rénovation deviennent donc un levier important pour préserver la valeur patrimoniale du bien. (Lire également notre article « Acheter une « passoire thermique » … Pourquoi pas ? »)
3. Un diagnostic plus exigeant avec des critères renforcés
Le DPE originel prenait en compte un certain nombre de critères subjectifs ou à interprétation variable. Il repose désormais sur des critères plus stricts, intégrant davantage de paramètres tels que :
Le bilan carbone lié aux matériaux et au mode de chauffage.
L’isolation thermique globale du logement, avec un contrôle renforcé sur les déperditions de chaleur.
→ Conséquence pour les vendeurs :
Un logement mal classé pourrait impacter le prix de vente, car les acheteurs sont de plus en plus sensibles aux coûts liés aux travaux énergétiques.
4. Un audit énergétique obligatoire pour les biens hors copropriété classés en E, F ou G
L’audit énergétique est un document obligatoire à fournir par le propriétaire en cas de vente, et qui permet de valoriser les travaux à réaliser pour que le bien soit améliorer énergétiquement afin d’obtenir une note de B en final avec éventuellement une étape intermédiaire.
Jusqu’à présent, seuls les biens hors copropriétés (essentiellement les maisons !) classés en F ou G devait réaliser cet audit. Depuis le 1er janvier 2025, cette obligation impacte également les biens classés en E.
→ Intérêt pour les acheteurs : Ce document permet à l’acquéreur de se rendre compte du coût des travaux à réaliser et du gain obtenu en contrepartie de ces travaux.
5. Les aides à la rénovation énergétique revalorisées
Pour encourager les rénovations, plusieurs dispositifs ont été ajustés ou revalorisés en 2025 :
MaPrimeRénov’ voit ses plafonds de financement augmentés pour certains types de travaux.
Les prêts à taux zéro pour la rénovation énergétique sont prolongés et accessibles sous conditions plus souples.
→ Bon à savoir :
Les propriétaires souhaitant vendre peuvent augmenter la valeur de leur bien en réalisant des travaux d’amélioration énergétique avant la mise en vente et également profiter de la défiscalisation.
6. Vers une évolution du comportement des acheteurs
Avec ces nouvelles contraintes, les acheteurs deviennent plus attentifs au classement DPE des biens qu’ils visitent. Les logements classés A, B ou C sont plus attractifs, car ils garantissent des charges énergétiques réduites et une meilleure valorisation à long terme.
→ Tendance à surveiller :
Le marché immobilier pourrait voir une segmentation entre les biens rénovés, qui se vendent rapidement à bon prix, et les biens énergivores nécessitant des négociations importantes.
Nos conseils pour anticiper ces changements
Faites réaliser un DPE fiable : Assurez-vous qu’il soit effectué par un diagnostiqueur certifié pour éviter toute contestation.
Pensez à la rénovation énergétique : Même de petits travaux (isolation, changement de chaudière) peuvent significativement améliorer le classement DPE.
Conclusion : une opportunité pour repenser la valeur des biens
La réforme du DPE 2025 est bien plus qu’une contrainte : elle représente une opportunité pour améliorer la performance énergétique des biens et répondre aux nouvelles attentes des acheteurs. En anticipant ces évolutions, vous pouvez non seulement éviter des sanctions, mais aussi augmenter la valeur de votre patrimoine.
N’hésitez pas à contacter notre équipe pour bénéficier de conseils personnalisés et pour optimiser la vente ou la location de votre bien selon les nouvelles normes.