Lors de l’acquisition d’un bien immobilier, l’attention se focalise de plus en plus sur le diagnostic énergétique, et c’est une bonne chose pour le portefeuille et pour l’environnement. Mais faut-il pour autant systématiquement renoncer à une acquisition parce qu’un bien est mal noté ?
Lors d’une acquisition immobilière, vous devez dresser une liste des critères les plus importants pour vous : nombre de chambres, situation géographique, proximité des commodités, vue, qualité du chauffage, … Parmi ces différents critères, certains sont améliorables, d’autres non.
Et, heureusement, la qualité du chauffage fait partie des critères améliorables : en effet, certains travaux permettent d’améliorer significativement la note thermique, et donc de réduire à terme la facture énergétique : changement des menuiseries, renforcement des isolations des murs périphériques, modification des éléments du chauffage.
De ce fait, il faut étudier le diagnostic énergétique (DPE) que votre agent immobilier peut vous transmettre à première demande, et prendre votre décision non pas uniquement en fonction de la note, mais également en prenant en compte les prescriptions qui apparaissent dans ce document. En effet, un diagnostic énergétique comporte systématiquement une liste de recommandations permettant d’améliorer la note actuelle.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que ce sont souvent les logements anciens qui bénéficient des meilleurs emplacements, tout simplement par ce que ces excellents emplacements étaient déjà prisés il y a des années. Et, évidemment, ces logements anciens ne sont pas aux normes actuelles ! Cependant, un bien ancien, surtout s’il a un mauvais diagnostic énergétique sera moins cher qu’un bien équivalent mais bien noté énergétiquement. Si tel n’était pas le cas, alors cette différence sera un bon argument pour tenter une négociation de prix.
De plus, il existe de nombreuses aides, notamment de l’état (Service-public.fr) qui vous permettront de financer une partie de ces travaux. Ainsi, un bien ancien nécessitant des travaux d’isolation (et généralement aussi de décoration) sera moins cher à l’achat, et permettra, après travaux, d’obtenir pour un prix plus raisonnable une habitation bien isolée, correspondant aux normes en vigueur à ce jour.
A titre d’exemple, voici une maison des années 60 classée énergétiquement en E. Une société spécialisée (Qualitech Construction) dans la rénovation de maison ancienne a réalisé ce projet incluant (en italique les travaux améliorant la note énergétique).
- Redistribution de toutes les pièces de la maison, avec une inversion des pièces existantes : le niveau « vie » de plus de 60 m² passe à l’étage afin de profiter au mieux de la vue, et création de 5 chambres dont une suite parentale et 3 pièces d’eau,
- Une vaste terrasse est réalisée également sur l’avant,
- Les ouvertures et toutes les menuiseries sont changées afin de donner plus de luminosité aux différentes pièces,
- Isolation renforcée de la toiture ainsi que de la dalle du rez et celle de l’étage,
- Modification de la façade avec une isolation extérieur et la mise en place de matériaux plus contemporain,
- Changement du système de chauffage : pompe à chaleur avec circulation d’eau au sol pour les deux niveaux,
- Mise aux normes de la totalité des installations (électricité, plomberie, VMC, brise-soleil électriques sur toutes les grandes ouvertures, …)
En final : une maison résolument contemporaine, classée énergétiquement en A ou en B !!